Le réveil… « Lèves-toi d’abord, réveilles-toi ensuite », écrit Mathilde Piton dans son livre « Le yoga malin ».
Tel est le credo que je me répète le matin, lorsque le réveil sonne et que celui-ci m’a tiré d’un sommeil que je chéris encore.
Se lever du lit peut se révéler difficile le matin. Pour certains, c’est même un véritable calvaire. Allez, encore 5 minutes ? Et on referme les yeux…
Hummm, j’ai encore un peu le temps, encore 2 minutes…
Hummm, encore un tout petit instant et je me lève, ok ? 😀
Quelquefois, on se dit « encore quelques minutes et je me lève ». Puis, on se rendort bien bien bien comme un bébé et là le réveil se fait en sursaut… presque une heure de temps après ! Avec précipitation ! Aie aie aie, une catastrophe. Surtout si on a une heure précise à honorer !
Rien de pire qu’une telle condition pour aborder la journée.
Pour différentes raisons, on veut bien encore rester allongé. Parce qu’on a encore sommeil tout simplement ou parce qu’il ne fait pas vraiment chaud en-dehors de la couette (oui, en hiver, c’est encore plus dur, je suis d’accord avec vous !). Ou pour des raisons moins légères que ça, la journée va être difficile. On n’a pas envie de l’affronter : une tâche à accomplir qui ne nous enchante pas forcément, des petits soucis de la vie quotidienne, un rendez-vous avec une personne que nous appréhendons…
On veut bien rester au lit car c’est un endroit rassurant, comme un petit cocon protecteur.
Bien entendu, il n’y a rien de mal à traîner au lit. Mais à un moment donné, il va quand même falloir s’en extirper, non ? Allez, courage pour le réveil.
Pour ma part, j’ai trouvé disons une méthode.
Il est clair que ce qui marche pour moi ne marchera pas forcément pour vous mais je vous le partage au cas où 🙂 Peut-être, vous servira-t-elle à être en meilleure forme pour mieux débuter la journée ? Et puis, essayer ne coûte rien après tout.
De par mon tempérament, je ne suis pas quelqu’un de mauvaise humeur au sortir du lit. A la limite, j’ai un comportement « neutre ». Je peux ne pas être forcément joyeuse, mais je ne suis pas morose non plus. En revanche, il m’arrive d’être angoissée parfois. C’est le cas après m’être souvenue que j’ai fait un mauvais rêve dans la nuit ou également sachant que dans la journée, je vais effectuer une tâche qui ne s’avèrera pas simple.
Etre directement de mauvaise humeur dès le saut du lit, je ne savais pas que ça pouvait exister. Jusqu’au jour où il y a des dizaines d’années en arrière, j’entendais certaines personnes dire : « moi, il ne faut pas m’adresser la parole au lever du lit, j’ai encore la tête dans le … » (je vous laisse terminer l’expression, hi hi), ou « moi, si je n’ai pas bu mon café le matin, ma journée n’a pas encore commencé » ou des petites phrases dans le genre.
Je comprends très bien ces personnes, chacun a sa manière d’être. Du moment que je le sais à l’avance, je sais comment me comporter avec elles le matin pour ne pas les frustrer. Et ainsi, ne pas me frustrer moi-même.
Le réveil et le lever du lit
Je ne dois pas être la seule et certaines et certains d’entre vous se reconnaîtront probablement : le réveil du matin se prépare dès la veille, l’alarme est programmée à la même heure pour la semaine. Personnellement, je programme mon réveil à 6h00. Juste pour assurer qu’effectivement je vais bien me réveiller, mais généralement et de manière systématique, je m’éveille quasiment entre 5 et 10 minutes même avant que ça sonne. En fait, avant de m’endormir le soir, je me persuade et me répète mentalement que je vais me réveiller à telle heure. Et ça marche – n’est-il pas merveilleux notre subconscient ? – J’ai eu des loupés, mais à mon souvenir et très honnêtement, ça a dû arriver pas plus de fois que le nombre des dix doigts de la main.
Se réveiller en douceur
« Lèves-toi d’abord, réveilles-toi ensuite » ai-je lu dans le livre de Mathilde Piton, professeur de yoga. Et je prends acte de cette pensée chaque matin car en l’expérimentant, j’ai trouvé là le meilleur moyen de sortir du lit sans être frustrée de le quitter.
Une fois que l’alarme du réveil a sonné et que je l’ai arrêtée, je referme les yeux. Je reste dans l’obscurité – ne surtout pas allumer la lumière. Je reste allongée deux minutes, sur le dos, sans l’oreiller, les pieds écartés de la largeur du bassin, pointes tournées vers l’extérieur, les bras le long du corps légèrement éloignés, paumes des mains vers le haut. C’est la posture du cadavre au yoga – savasana en sanskrit (oui, je sais, ça sonne un peu effrayant…). Je prends conscience de ma respiration, et mentalement je « scanne mentalement » mon corps – une expression apprise de Mathilde Piton – des pieds à la tête pour ressentir les sensations après une nuit où il est resté quasiment immobile. J’esquisse un sourire et je ressens la sensation de bien-être que cela apporte. Je me dis que je vais aborder cette nouvelle journée de la façon qui soit la meilleure possible.
Se lever en douceur
Après ce court moment de prise de conscience, il est primordial pour moi de ne pas me lever de façon brusque car j’ai une tension basse – dans tous les cas, même si on a une tension normale ou haute, je pense que se lever ou se redresser brutalement, quel que soit le moment, n’est absolument pas bon.
Pour me lever, je me mets sur le côté gauche (je dors sur le côté gauche du lit, sur le côté droit pour vous si vous êtes de l’autre côté du lit), je plie les genoux, je pousse sur l’avant-bras gauche et m’appuie sur la main droite pour m’asseoir sur le rebord du lit, pieds bien à plat par terre. Les yeux fermés et le dos droit, je fais deux ou trois respirations puis à l’inspiration je pousse sur mes jambes pour me lever. Je reste debout pendant quelques secondes les bras ballants le long du corps avant de marcher et sortir de la chambre.
Le réveil – Les rituels du matin
Une fois levée et en-dehors de ma chambre à coucher, direction la porte de mon bureau pour « délivrer » ma chatte Skikda. Non non, ce n’est pas que j’enferme mon chat dans le bureau. C’est juste que ce dernier donne sur la véranda et la terrasse. Et la nuit, elle aime bien faire sa vie sur la véranda ma Skikda. A l’heure où je me lève, elle le sent et elle m’attend sagement et silencieusement derrière la porte du bureau pour me saluer et partir se balader ailleurs dans l’appartement.
Après cela, la salle de bain. Mon petit rituel, le rituel matinal ayurvédique :
- Je me rafraîchis le visage et m’humecte les lèvres avec l’eau claire du robinet, entre trois et cinq aspersions. Puis je me tamponne avec une serviette sèche.
- Je me rince la bouche puis me gratte la langue avec une spatule depuis l’arrière vers l’avant, pour enlever les bactéries et toxines accumulées durant la nuit.
- Je bois un verre d’eau – en hiver, une tasse d’eau tiède – pour nettoyer le tube digestif et stimuler les reins. Ensuite, étape pipi et douche.
Une fois tout cela effectué, je me pose quelques minutes devant le miroir pour m’observer. Non pas pour flatter l’égo, mais pour constater sur mon visage l’effet de ce que je venais d’accomplir comme gestes. Me sentir bien et ressentir de la gratitude envers l’être suprême de l’univers à l’accueil de cette nouvelle journée. Sourire et ouvrir mon coeur.
Le réveil – Admirer et profiter de ce qu’offre l’univers
Après la salle de bain, direction la terrasse. Si on n’en a pas, la fenêtre grande ouverte est tout aussi bien. Là également, je prends quelques minutes :
- sentir l’air extérieur et parfois le souffle du vent,
- profiter du calme,
- observer le ciel,
- être attentive aux petits bruits. Comme les gazouillis de quelques oiseaux déjà éveillés, le chant plus ou moins lointain d’un coq, le bruit discret d’un moteur de voiture…
- scruter l’horizon au loin,
- respirer au grand air.
Après cette bonne bouffée d’air, je me mets enfin sur mon tapis de yoga. Ma séance quotidienne de yoga du matin pour accueillir la journée dans un bon mental et garder une humeur positive. Deux ou trois cycles de salutation au soleil, quelques postures ciblées pour réveiller le corps et l’esprit.
Respirer, être dans la gratitude, sourire.
Être présent, ici et maintenant.
Ce qui me manque toujours à appliquer à l’heure actuelle, je l’avoue est la pratique plus importante de la méditation. Il faudra que je m’y investisse plus.
Voilà, mes rituels accomplis, je peux passer à mes occupations habituelles. Préparer le petit déjeuner, préparer mon fils pour son départ à l’école, etc. etc.
A noter d’important : j’ai banni le téléphone de ma chambre à coucher. Et je remets la connexion seulement vers 8h30 du matin – sans forcément consulter mon téléphone -, au moment où j’entreprends de me mettre au travail. Grâce à cette règle que je m’étais imposée, j’ai pu constater une amélioration de mon sommeil. Puis, surtout j’évite d’être perturbée par un quelconque parasite qui puisse me gâcher le début de ma journée.
Et vous, comment se passe le réveil, et le lever… et l’accueil de la journée ?
Namasté
*Cet article avait été édité une première fois le 9 septembre 2017 sur mon blog Alina – Textes et récits. Sur le chemin des mots.